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 « Eloge des vagabondes » est le titre d’un ouvrage de Gilles Clément : jardinier-poète, écrivain-paysagiste… l’auteur, inventeur du concept de « jardin planétaire », souligne le caractère fécond du nomadisme des plantes ; parties à la conquête des continents, au gré des vents, des migrations humaines et animales, elles ont favorisé la biodiversité de ce vaste  « jardin en  mouvement » perpétuel.
 
Ces belles voyageuses, souvent qualifiées de mauvaises herbes, ont trouvé refuge dans les terrains en mutation, entre friches et talus – c’est en ces lieux, abandonnés, en jachère, mais aussi, dans le creuset fertile des composts, que j’aime aller glaner leur parure fanée.

Loin d’une approche botaniste savante, à travers ce travail d’empreintes sur papier, je tente de restituer la beauté fragile et fugace de ces herbes,  un peu rebelles dans leur façon ténue et têtue à la fois, de porter leur bagage léger, hors des sentiers balisés, des frontières, que l’humain se plait à inventer.

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